Biographie de Kimberlin Brown Alias Sheila Carter

Son passage des "Feux de l'amour" à "Amour, gloire et beauté", où elle a conservé son personnage de Sheila, s'est passé sans heurts. Comme la vie de Kimberlin BROWN qui se déroule tel un long fleuve de bonheur. A "Télé Star", l'actrice a confié qu'elle n'avait jamais été aussi heureuse. Les raisons ? Un mari aimant, une adorable petite fille et ... la certitude de voir très bientôt s'agrandir la famille !

Kimberlin BROWN : Tout à fait. J'ai quitté Los Angeles, où je vivais avec mon mari Gary, au moment de la naissance de notre fille, Alexes Marie il y a environ trois ans. Et nous nous sommes installés à Las Vegas, un peu à l'extérieur de la ville, non loin du désert.

Kimberlin BROWN : Parce que je ne voulais pas élever ma fille à Los Angeles. Je voulais mener une existence normale, dans une ville normale, avec des gens normaux. Las Vegas ressemble à ce qu'était la Californie il y a vingt ans. A Las Vegas, je cesse d'être regardée comme une actrice. Je suis simplement une mère de famille, avec un mari et une enfant.

Kimberlin BROWN : Je prends l'avion, tout simplement. J'ai environ trente-cinq minutes de vol. Je le fais tôt le matin, et je suis de retour le soir.

Kimberlin BROWN : Une vie reposante. Je passe du temps avec ma fille et mon mari, je vois mes voisins, je reste à la maison. Rien de très hollywoodien. Et puis, surtout, beaucoup de temps au grand air. Du ski l'hiver, des promenades en bateau sur le lac l'été, des week-ends à la campagne.

Kimberlin BROWN : Rarement. Le Las Vegas où j'habite n'est heureusement pas celui des hôtels et des salles de jeux. En réalité, nous allons au casino, mon mari et moi, seulement lorsque nous recevons de la famille ou des amis. Et nous jouons peu. Entre 100 et 500 francs, rarement plus. En fait, je ne crois pas avoir la folie du jeu.

Kimberlin BROWN : Pas vraiment sévère, je crois, mais très attentive. Et assez protectrice. Mon métier n'est pas toujours facile pour le reste de ma famille. Nous sommes l'objet de sollicitation de la part de toutes sortes de gens. Cela peut être perturbant, et parfois même dangereux. On ne sait jamais comment peut réagir un admirateur trop fanatique. C'est pourquoi je n'ai jamais accepté d'emmener ma fille à une réception, une conférence de presse ou une rencontre avec les fans de la série.

Kimberlin BROWN : J'en serais sûrement ravie, mais je ne veux pas la pousser dans une voie ou une autre, quelque chose que j'aurais choisi à sa place. Elle doit faire son chemin toute seule. Et puis, pour l'instant, elle semble plutôt attirée par le métier de son père. Elle veut être médecin.

Kimberlin BROWN : Tout à fait normale. Le lycée, les copines, les premiers garçons. J'ai eu une enfance heureuse. J'étais plutôt sportive et membre fidèle de l'équipe de natation de mon école.

Kimberlin BROWN : Pas vraiment, non. Adolescente, je voulais être architecte. Mais le hasard a choisi de s'en mêler. A 17 ans, j'ai participé à un concours de beauté que j'ai gagné. Et j'ai été repérée par l'un des juges, une dame très connue dans le milieu de la mode. Elle voulait absolument que j'abandonne tout pour me lancer dans une carrière de mannequin. La proposition était intéressante, mais j'ai refusé. Je voulais simplement poursuivre mes études. Deux ans plus tard, elle est revenue à la charge. Elle a réussi à convaincre ma mère. Et, cette fois, j'ai cédé.

Kimberlin BROWN : Oui et non. L'agence de mannequins m'a envoyée à Los Angeles, puis à Tokyo, Paris, Milan ... Ce n'était pas du tout ce que j'avais prévu de faire de ma vie, mais je voyageais dans le monde entier sans débourser le moindre sou. Dans un certain sens, je vivais un vrai conte de fées.

Kimberlin BROWN : Bien sûr. Rome et Paris occupent une place à part dans ma mémoire. Ce sont de loin les deux villes les plus romantiques que je connaisse. Me promener seule dans les rues de Paris était toujours un moment délicieux, surtout pour moi qui m'imaginais encore, quelques mois plus tôt, dans la peau d'une future architecte.

Kimberlin BROWN : Bien sûr. Mais cette vie n'est pas aussi facile que le public peut le croire. Il faut être capable de supporter les réveils toujours très matinaux et les soirées qui se terminent tard. On doit toujours être belle, fraîche et souriante. Il est nécessaire de surveiller son poids, son teint, son alimentation. Et puis, on ne fait pas de vieux os dans ce métier. J'ai eu la chance de rester modèle pendant onze ans. C'est beaucoup.

Kimberlin BROWN : Oh ! oui, énormément. Elle m'a aidée à supporter l'échec. Dans le milieu de la mode, les gens qui ne veulent pas de vous le lundi peuvent très bien vous appeler le mardi. Il faut savoir accepter les refus et ne jamais se décourager. Hollywood fonctionne souvent de la même façon. Un non n'est jamais définitif. Et il ne faut jamais prendre un refus de façon trop personnelle. A mes débuts, j'ai passé beaucoup d'auditions qui n'ont rien donné, mais je n'ai jamais laissé tomber.

Kimberlin BROWN : Je les crois aussi difficiles l'un que l'autre. Et ce sont, pour moi, deux formes d'expression artistique. Mais le métier d'actrice est peut-être plus exigeant que celui de modèle. Il ne faut pas seulement paraître, il faut aussi jouer. On juge votre apparence physique et votre sens de l'interprétation.

Kimberlin BROWN : Oui. On me sollicite encore beaucoup pour des photos ou des films publicitaires, mais je n'ai pas le temps. Et plus envie.

Kimberlin BROWN : J'aimerais beaucoup changer de registre. Je viens juste de tourner dans un épisode de "Diagnosis murder", une série policière. Et je dois avouer que cette expérience m'a procuré beaucoup de plaisir. C'était à la fois drôle, excitant et très intéressant. J'espère que l'avenir me permettra de retrouver ce genre d'opportunités. J'aimerais vraiment pouvoir évoluer, jouer dans une comédie, découvrir le cinéma ... Mais ce n'est pas chose facile pour une actrice des "Feux de l'amour" ou d' "Amour, gloire et beauté". Les gens de CBS (ndlr : la chaîne de télévision qui diffuse les deux feuilletons aux États-Unis) sont très réticents à nous donner le droit de jouer dans un film, un téléfilm ou une autre série. Jusque-là, ils n'avaient jamais accepté que je le fasse.

Kimberlin BROWN : Je veux un autre enfant. En avoir un premier, en 1993, a été la meilleure chose que j'aie jamais faite de toute ma vie. Je suis née pour être mère, j'en ai aujourd'hui la certitude. C'est pourquoi nous venons de décider, mon mari Gary et moi, d'essayer dès ce mois-ci d'avoir un deuxième enfant. Fille ou garçon, cela n'a pas d'importance.

Kimberlin BROWN : Je ne crois pas. Je continuerai à mener ainsi mon existence aussi longtemps que j'en serai parfaitement heureuse. Et je peux avouer que mon bonheur de femme, de mère et de comédienne est sans tache. Je suis heureuse. Peut-être même plus heureuse que je ne l'ai jamais été.

Excédée par ses manigances, Sheila tire sur Stephanie. Seule l'intervention inopinée d'Ambre permet de sauver la vie de Mme FORRESTER. Sheila retourne dans une prison d'où elle ne ressortira jamais.

Les téléspectateurs romands viennent de voir ces scènes poignantes qui marquent le départ définitif de Kimberlin BROWN (35 ans). L'actrice quitte à regret ce personnage qu'elle a créé en 1990 dans Les feux de l'amour avant que les scénaristes ne la transfèrent, en 1992, dans Top Models, l'autre production de la famille BELL. Sans doute victime de la vague de rajeunissement qui frappe ce feuilleton, Kimberlin a réagi : "J'ai été très surprise dans un premier temps, a confié l'actrice au magazine américain Soap Opera Digest. Le scénariste-producteur Bradley BELL m'a avertie par téléphone que la fin de Sheila était proche, car il n'avait plus d'idées originales pour elle. Il m'a remerciée pour le travail fourni pendant toutes ces années et m'a expliqué qu'il fallait faire une pause avec ce personnage. Il ne voulait pas le tuer, de façon à laisser une porte ouverte. Mais j'ai tout de même été très déçue, car j'ai fait du bon travail ; je n'ai jamais été critiquée par la presse et les taux d'audience étaient même remontés lorsque, en 1995, après six mois d'absence, Sheila était revenue. Après ce coup de téléphone, j'étais très énervée, voire fâchée ; maintenant, je vois le bon côté des choses. D'abord, je vais pouvoir consacrer plus de temps à ma famille et être libre d'accepter d'autres propositions."

Contrairement à son personnage, Kimberlin a l'art de positiver, elle n'a donc pas voulu déclencher de polémique et elle a eu droit à une fête-surprise organisée par la production à l'occasion de son départ. Le traditionnel gâteau, très original, représentait la première page d'un journal relatant les méfaits de Sheila, illustré de caricatures. Il faut dire que ce personnage restera dans l'histoire des feuilletons comme l'une des méchantes les plus réussies : elle a truqué des tests de paternité, échangé des bébés à leur naissance, kidnappé des gens, essayé de noyer, d'empoisonner ou d'abattre ses ennemis, au point que le public américain l'a baptisée "l'infirmière de l'enfer".

Dès son premier jour de liberté, l'actrice a couru chez le coiffeur pour raccourcir sa chevelure de dix centimètres. Elle a profité de quelques vacances pour visiter Disneyland avec ses enfants Alexes Marie (5 ans) et Nicholas James (19 mois) et faire du bateau avec son mari, Gary, qui possède une importante affaire de location de hors-bord, yachts, voiliers et kayaks à San Diego. L'eau est leur élément commun puisqu'ils se sont rencontrés en faisant du ski nautique sur un lac. De plus, Kimberlin va enfin pouvoir réaliser sa cassette vidéo pour apprendre à nager aux jeunes enfants. "L'idée m'est venue en voyant Alexes Marie barboter dans l'eau de la piscine, il n'existe pas de manuel pour apprendre la nage aux enfants de 6 mois à 6 ans."

Kimberlin semble désormais une mère et une épouse comblées. Lors de sa première rencontre avec Gary, un ami d'un proche de ses parents, elle venait de fêter ses 13 ans alors que lui en avait 22 et qu'il fréquentait l'université. "Je trouvais que c'était un bellâtre qui alignait les conquêtes féminines et lui me considérait comme une enfant gâtée, une véritable peste." Cinq ans plus tard, ils se revoient sur un lac et se rapprochent sentimentalement. Mais la carrière de mannequin de Kimberlin, qui l'entraînera à Milan, Paris et Tokyo, les sépare à nouveau. Ils se retrouveront enfin, vivront huit ans ensemble et se marieront en 1991 dans une petite église de San Diego à la tombée de la nuit au son d'une flûte, d'une harpe et d'une trompette. Trois ans plus tard naissait Alexes Marie et, en janvier 1998, le petit Nicholas James.

La famille vit dans la Green Valley près de Las Vegas, à 40 minutes d'avion de Los Angeles. Architecte de formation, Kimberlin a veillé à tous les travaux d'aménagement de sa maison ; elle a choisi des couleurs crème pour les murs, du blanc pour les moelleux tapis berbères qui ornent les rutilants planchers. Elle a également jeté son dévolu sur des meubles très confortables. Sans oublier la spacieuse cuisine où cette gastronome mitonne de bons petits plats. Mais le confort de sa maison ne l'a pas complètement absorbée, puisque Kimberlin a joué dans un célèbre soap-opéra américain, Another World, puis signé un contrat avec une série médicale à succès, Port Charles. Elle prend du grade car, dans Top Models, elle campait une infirmière, alors que dans Port, elle interprète le Dr Rachel LOCKE. La preuve qu'il existe bien une vie après Top Models.